Actualités • 2025 Nouveau projet de transport européen

Nouveau projet de transport européen : quels impacts pour les déplacements professionnels ?

Avec plus de 600 M€ injectés dans 70 projets et un plan d’investissement massif dans les carburants alternatifs, le nouveau projet de transport européen redessine les infrastructures et les énergies utilisées pour les déplacements professionnels. Pour les entreprises, l’enjeu est de transformer cette évolution réglementaire et technologique en avantage compétitif, en s’appuyant sur des outils comme Click & Control pour piloter coûts, conformité et performance ESG.

Montant total financé >600 M€ Connecting Europe Facility 2025
Projets sélectionnés 70 Infrastructures alternatives & TEN-T
Projets en France 16 Près de 100 M€ de subventions
Objectif carburants alternatifs 20 Mt d’ici 2035 STIP • ReFuelEU • FuelEU Maritime

En 2025, la Commission européenne franchit une nouvelle étape avec un nouveau projet de transport européen centré sur la décarbonation et la compétitivité. Entre modernisation des aéroports, électrification des ports, déploiement massif de bornes de recharge et soutien aux carburants bas-carbone, l’Union trace une feuille de route claire pour les infrastructures et pour les acteurs économiques qui en dépendent.

Ce mouvement s’appuie sur plusieurs instruments : la Connecting Europe Facility (CEF) et son appel à projets AFIF, le Sustainable Transport Investment Plan (STIP), l’European Hydrogen Bank ou encore les règlements ReFuelEU et FuelEU Maritime. Au-delà des montants, c’est toute l’organisation des déplacements des collaborateurs qui est concernée : choix des modes, sélection des prestataires, trajectoires ESG, reporting et outils de pilotage.

Que change concrètement ce nouveau projet de transport européen pour les déplacements professionnels, et comment les entreprises peuvent-elles s’y aligner sans perdre en performance opérationnelle ?

1

🔄 Un nouveau projet de transport européen centré sur les infrastructures

CEF, AFIF et TEN-T : une modernisation massive des hubs européens

Le socle du nouveau projet de transport européen repose sur l’allocation de plus de 600 M€ à 70 projets visant à déployer des infrastructures d’approvisionnement en carburants alternatifs, à électrifier les opérations au sol et à densifier le réseau de recharge le long du réseau transeuropéen de transport (TEN-T). Aéroports, ports, dépôts de bus et axes routiers structurants sont directement concernés.

Concrètement, ces financements permettront :

  • d’équiper 16 aéroports en unités d’alimentation électrique au sol et en bornes pour les véhicules d’assistance ;
  • d’installer de nouvelles stations de recharge pour poids lourds, y compris des chargeurs mégawatt, sur les corridors TEN-T ;
  • de doter 24 ports de systèmes d’alimentation électrique à quai et d’infrastructures pour carburants alternatifs comme l’ammoniac ;
  • de soutenir des projets hydrogène avec la mise en place de stations de distribution et de hubs régionaux.

Pour les organisations dont les collaborateurs circulent régulièrement entre grandes métropoles européennes, ces infrastructures constituent la base d’une mobilité plus prévisible, moins exposée aux contraintes énergétiques et mieux alignée avec les objectifs de réduction des émissions.

Des aéroports et ports repensés pour des déplacements plus fluides

Parmi les bénéficiaires, on retrouve des plateformes essentielles aux déplacements professionnels : Cologne/Bonn, Stuttgart, Graz, Vienne, Milan Linate, Milan Malpensa, Toulouse-Blagnac ou encore Paris-Charles de Gaulle. La modernisation porte autant sur la réduction des émissions que sur la fiabilité des opérations.

Alimentation électrique des aéronefs stationnés, réduction des nuisances, meilleure gestion des flux au sol : ces investissements doivent se traduire par moins de perturbations liées aux contraintes techniques et une ponctualité renforcée. Pour un programme de déplacements professionnels, cela signifie moins de temps perdu en correspondance, moins de nuits imprévues et une meilleure prévisibilité budgétaire.

2

📊 Chiffres-clés et feuille de route du plan européen

Un cap chiffré : 20 millions de tonnes de carburants alternatifs d’ici 2035

En complément des infrastructures, le nouveau projet de transport européen fixe un objectif clair en matière d’énergie : atteindre environ 20 millions de tonnes de carburants alternatifs d’ici 2035, dont 13,2 Mt de biocarburants et 6,8 Mt d’e-fuels. Cet objectif est directement relié aux règlements ReFuelEU Aviation et FuelEU Maritime, qui imposent des taux d’incorporation croissants dans les secteurs aérien et maritime.

Pour les entreprises, cela signifie qu’une part croissante des liaisons utilisées pour les déplacements des collaborateurs reposera sur des carburants bas-carbone. À terme, les prestataires qui ne s’engageront pas dans cette transition risquent d’être moins attractifs dans les appels d’offres structurés autour des critères ESG et des trajectoires de réduction d’émissions.

STIP : un plan d’investissement structurant pour l’aviation et le maritime

Le Sustainable Transport Investment Plan (STIP) vient compléter le dispositif en mobilisant au moins 2,9 Mds€ d’ici 2027. L’objectif : lever les freins à l’investissement dans les carburants alternatifs, sécuriser les modèles économiques et donner de la visibilité aux industriels comme aux compagnies aériennes et maritimes.

Les principaux volets du STIP prévoient :

  • au moins 2 Mds€ mobilisés via InvestEU pour les carburants alternatifs ;
  • 300 M€ pour soutenir la production d’hydrogène destiné aux carburants durables pour l’aviation et le maritime ;
  • des financements dédiés aux carburants synthétiques (eSAF) et aux projets maritimes via l’Innovation Fund ;
  • un mécanisme d’intermédiation entre producteurs et acheteurs pour sécuriser les revenus et faciliter les décisions d’investissement.

Pour un responsable déplacements, ces annonces ne sont pas qu’un sujet macro : elles déterminent la capacité des fournisseurs à proposer des offres alignées avec les objectifs climatiques de l’entreprise, sans exploser les budgets.

3

🧩 Instruments européens, gouvernance et impacts pour les entreprises

AFIF, InvestEU, Hydrogen Bank : une boîte à outils financière pour la transition

Le nouveau projet de transport européen articule plusieurs instruments financiers complémentaires. L’appel à projets Alternative Fuels Infrastructure Facility (AFIF) mobilise 1 Md€ sur 2024–2025 pour déployer des infrastructures d’approvisionnement en carburants alternatifs le long du RTE-T. Il est intégré au Mécanisme pour l’interconnexion en Europe – volet Transport.

À côté d’AFIF, l’initiative s’appuie sur :

  • InvestEU, pour structurer des financements de plus grande ampleur avec les banques publiques et privées ;
  • l’European Hydrogen Bank, qui soutient la production et la demande en hydrogène ;
  • les programmes Horizon Europe et Innovation Fund, tournés vers la R&D et les projets pilotes.

Cette architecture vise à sécuriser les projets d’infrastructures sur la durée et à donner de la visibilité aux industriels. Pour les entreprises utilisatrices, cela se traduit par une montée en puissance progressive mais durable des solutions bas-carbone sur leurs axes de déplacement.

Conformité, reporting, critères ESG : la nouvelle donne pour les politiques déplacements

La combinaison du STIP, des règlements sectoriels et des exigences de reporting (CSRD, taxonomie, etc.) crée un cadre dans lequel les déplacements professionnels deviennent un levier central de la stratégie climat. Les directions financières et les équipes RSE doivent désormais intégrer les paramètres européens dans leurs grilles d’analyse et leurs cahiers des charges fournisseurs.

Concrètement, cela implique :

  • d’intégrer des exigences sur l’usage de carburants alternatifs et l’accès à des infrastructures bas-carbone ;
  • de suivre les émissions associées aux déplacements des collaborateurs et de les consolider dans le reporting extra-financier ;
  • d’aligner les politiques internes avec les corridors et hubs soutenus par les programmes européens, afin d’exploiter pleinement ces nouveaux investissements.

Sans outils adaptés, cette complexité peut vite devenir ingérable. C’est là que des plateformes comme Click & Control apportent une réponse opérationnelle, en centralisant la donnée et en rendant ces contraintes visibles, pilotables et actionnables dans le quotidien des équipes.

4

✈️ Aviation, maritime, ports : ce que le plan change pour les déplacements professionnels

Aérien européen : montée en puissance du SAF et électrification au sol

Dans le secteur aérien, le nouveau projet de transport européen accélère deux dynamiques : le déploiement du SAF et l’électrification des opérations au sol. Les financements ciblent les infrastructures qui permettent de réduire les émissions dès l’aéroport, avant même le décollage.

Pour un programme de déplacements professionnels, cela ouvre plusieurs perspectives :

  • sélectionner des compagnies engagées dans des trajectoires d’incorporation de SAF conformes à ReFuelEU ;
  • privilégier des hubs modernisés, plus résilients et moins exposés aux contraintes énergétiques ;
  • valoriser, dans le reporting, les itinéraires opérés via des infrastructures bas-carbone.

Ces choix doivent ensuite être traduits dans l’outil de réservation, via des règles, des filtres et des recommandations qui rendent ces options visibles pour les collaborateurs.

Maritime et ports : électrification à quai et carburants de nouvelle génération

Le volet maritime du plan prévoit l’installation d’alimentation électrique à quai dans 24 ports européens, ainsi que des investissements dans des carburants alternatifs tels que l’ammoniac. L’objectif est de limiter les émissions dans les zones portuaires, souvent proches de zones urbaines denses et de sites industriels clés.

Pour les entreprises qui s’appuient sur des liaisons maritimes dans leurs chaînes de déplacements multimodales, cette évolution permet de réduire l’empreinte globale associée à certains parcours et de sécuriser des corridors d’affaires alignés avec leurs engagements climatiques. Là encore, l’enjeu est de pouvoir identifier facilement ces options au moment de la planification et d’en mesurer l’impact dans les indicateurs RSE.

Routier lourd et bus : vers des trajets d’affaires plus électriques

En parallèle, le financement de bornes pour poids lourds et la modernisation de dépôts de bus – par exemple dans le cadre des projets soutenus en France – contribuent à l’électrification des trajets d’affaires interurbains et des navettes urbaines. Les opérateurs de transport collectif peuvent ainsi proposer des solutions plus propres pour les déplacements de collaborateurs vers des sites de production, des campus universitaires ou des événements professionnels.

Pour les entreprises, ces options deviennent des alternatives crédibles aux solutions thermiques historiques, notamment dans les politiques de déplacements internes ou de navettes partagées. À condition, là encore, que ces possibilités soient intégrées de manière lisible dans le dispositif de réservation et dans les tableaux de bord de suivi.

5

💡 Focus France : ports, aéroports et hubs d’affaires sous perfusion européenne

Près de 100 M€ pour 16 projets français stratégiques

Dans le cadre de la deuxième échéance AFIF, la France obtient près de 100 M€ de subventions pour 16 projets, confirmant le dynamisme déjà observé lors de la première vague. Les financements couvrent plusieurs typologies d’infrastructures directement utilisées par les collaborateurs en déplacement.

Parmi les exemples les plus visibles :

  • l’alimentation électrique des navires à quai dans les ports de Saint-Malo, Bordeaux et HAROPA ;
  • l’électrification des opérations aéroportuaires à Toulouse-Blagnac et Paris-Charles de Gaulle ;
  • la modernisation de dépôts de bus pour accélérer l’électromobilité, notamment chez Keolis ;
  • le déploiement de réseaux de recharge et de stations hydrogène sur des axes stratégiques.

Ces investissements renforcent des hubs déjà centraux pour les déplacements professionnels français et européens. Ils facilitent la mise en place de politiques qui privilégient des itinéraires plus sobres sans sacrifier la couverture territoriale ni la fréquence.

Des corridors d’affaires plus lisibles pour les responsables déplacements

Pour un responsable déplacements basé en France, ce focus national implique une relecture des corridors prioritaires. Entre hubs aériens modernisés, ports électrifiés et axes routiers mieux équipés, les itinéraires utilisés au quotidien par les équipes commerciales, techniques ou projet peuvent être revus à l’aune de ces nouvelles capacités.

L’enjeu est double :

  • cartographier les liaisons critiques qui bénéficient des investissements européens ;
  • intégrer ces priorités dans la plateforme de réservation et dans la politique interne, afin de guider concrètement les collaborateurs vers les options les plus alignées avec la stratégie climat.

C’est précisément sur ce terrain que Travel Planet et Click & Control peuvent accompagner les entreprises, en traduisant en règles opérationnelles ce qui, sinon, resterait une information macro-économique.

6

🎯 Comment aligner votre politique déplacements sur le projet européen ?

Le nouveau projet de transport européen crée un environnement plus favorable à la décarbonation, mais il ne garantit pas, à lui seul, une baisse des émissions associées aux déplacements des collaborateurs. La différence se fera dans la capacité des entreprises à intégrer ces évolutions dans leurs politiques, leurs contrats et leurs outils.

Quelques axes concrets se dégagent pour les directions financières, achats, déplacements et RSE :

  • Cartographier les hubs et corridors bénéficiant des financements européens et les prioriser dans les itinéraires professionnels.
  • Intégrer des critères sur les carburants alternatifs, l’électrification et les infrastructures bas-carbone dans les appels d’offres et contrats fournisseurs.
  • Rendre visibles les impacts carbone dans l’outil de réservation : filtres, tri par impact, scénarios comparant différentes options.
  • Fixer des objectifs chiffrés de réduction des émissions liées aux déplacements professionnels et les suivre dans un reporting régulier.
  • Tester les offres basées sur le SAF ou les mécanismes de type Book & Claim sur les lignes les plus stratégiques.
  • Exploiter les nouvelles infrastructures françaises (ports, aéroports, bus, hydrogène) pour revoir les schémas de déplacements internes.
  • Centraliser la donnée via une plateforme comme Click & Control, afin de piloter en continu coûts, trajectoires CO₂ et conformité réglementaire.

🚀 Un nouveau cadre européen à transformer en avantage compétitif

Le nouveau projet de transport européen ne se limite pas à financer quelques infrastructures : il redéfinit la manière dont les collaborateurs se déplacent à l’échelle du continent. En combinant électrification, hydrogène, carburants alternatifs et modernisation des hubs, l’Union crée les conditions d’une mobilité professionnelle plus stable, plus résiliente et plus compatible avec les objectifs de neutralité carbone.

Pour les entreprises, l’enjeu n’est plus de savoir si ce mouvement va s’imposer, mais comment l’anticiper et en tirer parti. En s’appuyant sur des partenaires spécialisés comme Travel Planet et sur une plateforme tout-en-un comme Click & Control, il devient possible de connecter directement cette stratégie européenne aux décisions quotidiennes de déplacement, en alignant budgets, performance opérationnelle et engagements ESG.

La prochaine étape n’est pas seulement de suivre le nouveau projet de transport européen, mais de l’intégrer dans chaque politique, chaque contrat et chaque réservation, pour en faire un véritable levier de compétitivité durable.

Aligner vos déplacements professionnels sur le nouveau projet de transport européen

Plateforme de réservation, rail par défaut, pilotage carbone, reporting RSE : bâtissez une stratégie de déplacements professionnels cohérente avec les investissements européens, tout en préservant la performance de vos équipes et la maîtrise de vos coûts.

Échanger avec un expert Travel Planet